Je vais te faire un premier aveu : je me suis abonnée à Netflix.
Là, tout de suite, je te pense sceptique sur ma personne, d’autant plus que tu te moques bien de mes activités personnelles. Je ne te donne pas tort.
J’ai d’autres aveux mais je préfère y aller doucement…
Chaque soir, ou presque, je regarde fébrile mes nouveaux héros et je les accompagne jusqu’à leur dernier mot.
J’ai compris un tueur en série, j’ai soutenu un dealer, j’ai acquis des supers pouvoirs, je fus une espionne, j’ai conseillé un avocat véreux, je fus amie avec un auteur sexuellement perturbé, … et je fus moi-même perturbée par une bande de filles lesbiennes.
J’introduis maintenant mon deuxième aveu, et c’est là que tu rentres en scène Daniela : 5 saisons, 70 épisodes sur une communauté lesbienne de Los Angeles, The L Word, et ton personnage de Moira ou Max, peu importe, qui a taquiné ma sexualité.
J’ai été attirée par la femme…et l’homme que tu n’es pas. Je me suis mordillée les lèvres, j’ai rougi et j’ai pensé que je pourrai laisser un corps semblable au mien se glisser sous mes draps et jouer avec mes courbes sensibles. Bref, j’ai fantasmé sur une femme qui ne poserait même pas un regard sur moi.
C’est ce qu’il se passe quand la fiction et la réalité se confondent. Ou quand la vie fictive réconforte la vie réelle.
Parce que ma vie amoureuse ressemblait plus à un temple bouddhiste dérangé par une mouche à merde, parce que les hommes me révulsaient autant que la mèche de Donald Trump, et parce que la série déteignait fortement sur moi (j’ai eu envie de malaxer une paire de seins bien trop serrés dans une robe bustier), j’ai voulu changer d’orientation sexuelle.
Je me suis masculinisée, j’ai coupé mes ongles et retiré mon vernis. J’ai fait ouvertement de l’œil à une femme, j’ai interpellé une salle entière pour savoir s’il y avait une potentielle lesbienne qui accepterait de diner avec moi – et plus si affinités. J’ai dit à une femme qui cherchait sa petite amie que j’étais à sa disposition. J’ai porté un t-shirt à l’effigie de Xena la guerrière pendant un concert de Madonna. Rien.
Un soir, je me suis rendue à un concert dans une jolie salle décorée de fauteuils dépareillés et de miroirs. J’étais toujours boudeuse envers la population masculine. J’ai bu deux martinis le ventre vide et l’alcool m’est vite monté à la tête. En l’espace d’une heure j’avais pris possession des lieux, j’étais désormais chez moi. Les yeux grands ouverts, et le sourire collé aux lèvres, j’allais de groupe en groupe m’assurer que le public s’amusait autant que moi et je râlais de la difficulté avec laquelle les gens rentrent en contact.
Puis, je me suis retrouvée à coté d’un homme qui, par sa simplicité et la gentillesse qu’il dégageait (piège à fille) est devenu mon repère. J’ai succombé. Et il ne fait aucun doute…que j’aime les hommes. Définitivement.
Amicalement,
Audrey
Quel plaisir de vous retrouver, de vous lire et de vous découvrir… en grande forme ! Espiègle, vive, avec des phrases qui font mouche que l’on soit bouddhiste ou non. Ne restez plus aussi longtemps sans nous donner de vos nouvelles, on en redemande, Audrey.
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Merci à vous Francis ! L’inspiration est revenue ! A très vite !
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On a eu peur. (Signé: Les hommes)
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Ah ! Je m’attendais à ça !
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Ce qui nous (les hommes) pousse à dire ça, c’est l’instinct de conservation.
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Je confirme !
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