Joshua est le modèle type de l’américain. Celui qui émoustille l’imaginaire des femmes…et celui des hommes. Un digne représentant de sa nation.
N’en déplaise à certains, Joshua, c’est l’homme idéal, celui des films romantiques. Celui que vous rencontrez au moment de votre vie où vous n’avez qu’une envie : rester célibataire. Mais à peine à –t-il posé les yeux sur vous que vous avez déjà oublié vos bonnes résolutions. Moi ? Besoin de faire une pause ? Non !
C’est celui qui vous ouvre la porte de la voiture, porte vos sacs et vous conseille inlassablement. C’est celui qui patiente quand bien même vous êtes impatiente, accepte vos défauts alors que bien évidemment, vous n’en avez pas. Celui qui a l’épaule parfaitement dessinée pour poser votre tête le soir, et le seul qui peut vous enlacer le lendemain matin.
Mais surtout, Joshua, c’est celui qui ignore ce que chacun pense être des obstacles. Joshua, c’est l’optimiste, le seul qui peut vous convaincre de quitter votre pays, votre famille et vos amis.
Joshua c’est la magie du hasard, celui qui vous pousse à croire au destin.
Vous êtes-vous déjà retrouvé dans une situation où vous vous sentez obligé de vérifier la présence de caméras cachées ?
Bref retour en arrière : Un client parisien m’avait réservé un vol et une chambre d’hôtel à Chicago dans le seul but de me faire acheter des vêtements à l’effigie d’une équipe de base-ball. J’avais à peine deux jours pour découvrir la ville et ramener t-shirts et casquettes portant le logo des Cubs, équipe dont il était fan, sans avoir vu un match, ni même posé un pied dans leur ville. Et je m’étais félicitée d’avoir un client exigeant, empressé, riche… et incapable de monter dans un avion.
Alors que mon court séjour touchait à sa fin, et que je me dirigeais vers les ascenseurs du John Hancock Center, Joshua m’avait accostée. Sa timidité m’avait attendrie, son insistance pour m’inviter à boire un verre m’avait conquise. Trente-neuf secondes, c’est très exactement le temps nécessaire à l’ascenseur pour rejoindre l’observatoire depuis le hall. Et ce fut très exactement le temps nécessaire à Joshua pour me convaincre.
La magie de Chicago et d’une rencontre fortuite, quelques mois de correspondance électronique et d’allers-retours Paris-Chicago avaient bâti les fondements de notre relation.
Il ne m’avait pas fallu une journée pour prendre ma décision et deux mois pour quitter ma vie parisienne. Deux mois qui m’avaient semblé incroyablement longs mais au cours desquels aucun doute n’avait traversé mon esprit.
Alors pourquoi ce sentiment étrange traversait-il mon esprit ?
Pour quelles raisons mon intuition féminine me taquinait-elle alors que Joshua prenait place à mes cotés sur notre balcon ?
à suivre …